5, 9, 1 - Rohff, Assia

Adressé au sexe féminin: mineures et ados

Qui ont déjà des responsabilités d’femmes

Chères demoiselles ou dames

Déjà un môme ou deux sur les bras

Voulu ou non voulu de l’acte

Du contact sous les draps

5 minutes de plaisir

9 mois d’attente

1 bouche à nourrir

Toi seule connaît cette souffrance

Éprouvée d’mettre un enfant au monde

Même le gyné' habitué touché par la scène

J’suis sur qu’t’aurait du mal

À trouver les mots pour décrire la scène

S’enlèverait trop de charmes

Tellement qu’l’instant est émotif

Quand t’entends ces cris de pleurs

Tu le pose sur ton cœur

Qui bat fort comme jamais

C’est le soleil qu’illumine

Ton existence et ton bébé

Retour à l’enfance quand tu jouais à la poupée

C’est ta poupée d’chair, c’est ta chair

C’que t’as de plus cher

Un prix inestimable aux enchères

Tu passes même devant son père

Aussi comblé par cette merveilleuse aventure

Car après tout c’est son sang, sa progéniture

5 minutes d’insouciance

9 mois pour prendre conscience

Qu'1 bébé est là et tu penses

5 minutes d’inconscience

9 mois teintés d’absence

1 enfant qui a manqué d’chance

À tous les pères qui r’connaissent leur mômes

Qui s’défilent pas

Assument comme des bonhommes

Même quand il pleure toute la soirée

Capable de préparer le biberon

Changer ses couches, le bercer

Les femmes trouvent ça mignon, bah oui

Maintenant c’est tout pour lui

Sans doute ta raison de vivre

Aujourd’hui ton point de repère

Tes appuis, t’as le rôle du père

D’ailleurs tu dois mieux comprendre le tien

Encore plus celle qui ta mis au monde

Qui te soutient, c’est la nature

C’est pas plus mal, ça te rend plus mature

Quand tu pousses la poussette

Ou qu’t’amène à son siège dans la voiture

Tous tes potes les plus durs sont attendris à sa vue

Te félicites, le couvre de bisous

T’as même la cote, t’as vu

5 minutes d’insouciance

9 mois pour prendre conscience

Qu'1 bébé est là et tu penses

5 minutes d’inconscience

9 mois teintés d’absence

1 enfant qui a manqué d’chance

Les jours et les années passent, le bébé grandit

Souvent ça s’passe mal quand le père garde le profil de bandit

Pour tout les couples de banlieue, les papas du ghettos

Qui pour remédier aux problèmes financiers risquent le pénitencier

Bien mal acquis ne profite jamais, faut faire un choix

Les visites au parloir en larmes, c’est pas la joie

À force de déprimer, tu t’lasses de ses promesses

T’as mis de côté tes études, sacrifié ta jeunesse

«Ma vie mon bonheur tout est gâché»

Ça va s’arranger

«Il m’a laissé, moi je l’aimais

Même ma mère ne veut plus me parler»

Et la sienne

Plus aucune nouvelle

Et le gosse va bien

Et l’laisse pas n’importe qui

Pour aller n’importe ou, n’importe quand

Faire n’importe quoi

Avec n’importe qui

Oh, n’importe quoi

Prends le pas mal

J’dis ça parce que y a des michtonneuses

Qui s’laissent aller comme ça

Ma mère a toujours été la pour moi

Et j’en suis fier

Mariée vierge à quinze ans

Elle m’a eu à l’age de seize ans

Contrairement à mon père

Présente à toutes les saisons

Garde la foi, reste sincère avec toi même

Tu comprendras mieux ta raison

5 minutes d’insouciance

9 mois pour prendre conscience

Qu'1 bébé est là et tu penses

5 minutes d’inconscience

9 mois teintés d’absence

1 enfant qui a manqué d’chance

Un jour tu sentiras

L’honneur d'être papa

Le bonheur d’une mama

Gardes le près de toi