Mode d'emploi - Paco

J’suis trop bon, trop con, je vois les faux devant moi

Les potes, la vie, les femmes, j’ai pas l’mode d’emploi

Ce monde quoi que t’en dises reste un drôle d’endroit

Une vie sans trahison c’est comme un trône sans roi

Faut-il vraiment tout donner à ceux qu’on aime?

Incertain, c’est comme récolter ce qu’on sème

Pour faire bien j’vais fredonner quelques conseils

Sache que préserver les tiens, viser la durée te conserve

Avec les années on s’méfie c’est l’expérience

On apprend quand on subit, comprend qu’on est fuit l’espérance

Pense que chacun aspire à friser l’excellence

Tu verras la mort se salir quand faudra chiffrer les dépenses

Déchéance et démence, la plupart agissent en traître

Chat noir et malveillance reniflent à 600 mètres

Mon poto: il disait soit disant l'être

Cette idée de jamais tourner l’dos, la parano m’la mise en tête

Tragique en fait, la XXX

A cette heure-là j’parle au présent, j’vois bien que mon avenir agonise

Tactique d’ancêtre, va l’dire à nos fils

Avant d’saisir le fonctionnement faudrait savoir lire la notice

Faut-il vraiment tout donner sans rien recevoir?

Comment l’oseille empêche deux frangins d’se voir?

Faut tendre l’autre joue, laisse les an-ienc' le croire

La réussite fait saliver les putes qui restent en ien-ch de gloire

Avec les années j’ai mûri, j’ai déserté la ue-r

Tu peux m’appeler vieille branche car elle en a vu des vertes, des pas mûrs

Ça peut t’paraître étrange de préserver l’allure

J’suis pas du genre à m’camoufler mais j’aime bien dégainer l’armure

Certains espèrent ma fin et osent m’appeler ma frère

La jalousie me colle au train tout comme un gosse après sa mère

Elle et moi on fait qu’un: le pochard et sa bière

C’est chaud, aride, amer tonton tu voudrais trop que j’fasse des manières

Mensonges, conflits, trahisons, manigances et profits

La haine sourit aux plus envieux, tout l’monde l’a distancé sauf lui

J’donne mon cœur pas comme un connard qui vend ses produits

D’moins en moins d’potes au compteur moi j’suis partisan d’ces conneries