Poignée de punchlines - Davodka

J’ai eu vent que j’tourne en rond alors j’débarque tout comme un ouragan

J’respire un bol d’air pur en espérant que la malchance foutra l’camp

La télé mène la danse, les faits divers dans ma ruelle s’passent

Pendant que Dieudo fait son bal des quenelles et que Manuel Valls

Jeunesse à fleur de peau qui arrose ça dans un coin pour goûter

Qui sait que son foie n’a plus d’cirrhose mais au moins tout l’bouquet

Si tu fais l’con la taule viendra t’priver de tes 'soces

Même Isaac Newton pourrait pas calculer la gravité de ces choses

J’vois trop d’mythos qui traînent, j’bois au bistrot dix bières

J’suis trop old school, face à la mode j’ai la dégaine d’un australopithèque

Entre nuits blanches et idées noires, je ne ferai pas de ségrégation

Dans le rap y’a trop de pédales donc je les écrase en une accélération

Si tu viens par chez nous, tu verras jamais rien d’vierge

J’suis pas un enfant d’cœur car j’te fais pas prier pour m’allumer un cierge

Les meufs veulent des artistes altruistes pour se faire graisser la patte

Mais s’font des tatouages Hello Kitty pour s’faire péter la chatte

Tous ceux qui cherchent l’amour ont tous l’air atterrés

C’est plus facile d’sauter ta meuf que une amende de la RATP

Certains sont durs de la feuille, t’font croire que j’suis qu’une photocopie

Pourtant ça respire le vrai rap quand ta radio créée la phonophobie

Pensez à votre avenir, tous ces projets tombés à l’eau fatiguent

Je m’endors à l’aube, j’ai des migraines encéphalopathiques

J’suis juste un gars qui ruse, un petit microbe parmi un tas d’virus

Qui aura pas l’bon profil en faisant son CV sur du papyrus

Certains s’prennent pour des stars mais moi j’conteste le titre

Dans l’rap t’entends trop de «Nique ta mère"à croire qu’ils ont tous le

complexe d'œdipe

Sans fumer la moquette, c’est pas du bluff j’ai la patate qui te sèche

Fonce-dé sur ma comète, c’est plus les keufs mais la NASA qui me cherche

Ici avoir la rage est une raison sûrement d’trop, j’en bave comme un escargot

En plus j’ai les soucis de la maison sur mon dos

Si l’insolence tu l’as, ça m’lasse comment tu rappes

Dans l’son pour être de taille j’te gratte une mesure ncommensurable

Les rappeurs sont des boomerangs, ils s’font des films sur leur sort,

j’casse des barres

Je les vois tous s'élancer et faire des retours à la Case départ

La haine est à mes trousses, tu veux jouer l’prof, j’te rallonge ton fardeau

J’suis pas un écolier mais pour être clair j’suis qu’une ombre au tableau

J’ai toujours été assez fier de mon talent à tourner une phrase.

Les mots sont à mon avis, pas humble du tout, notre plus intarissable source

de magie.

Capable à la fois d’infliger une blessure et de la guérir mais

j’avoue que dans ce cas, j’amenderai mon énoncé original pour dire ceci